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Saint-Gothard: pas de fermeture, pas de deuxième tube, pas de navettes ni de stations de transbordement

La restauration de la galerie du S. Gothard devrait logiquement suivre des principes analogues aux travaux de restauration du tunnel de l’Arlberg (A). Comme pour les travaux en Autriche, nos travaux peuvent être réalisés avec des coûts modérés, sans fermetures prolongées et sans la coûteuse et fastidieuse installation provisoire de navettes pour les camions et les voitures.

Les travaux que Le Conseil Fédéral (CF) veut entreprendre au tunnel du St.Gothard ne sont pas exigés de la part de l’Union Européenne (EU). Ces travaux s’inspirent d’une optique maximaliste qui détermine les critères (EU) pour les tunnels routiers projetés dans le futur.  Ces critères sont en particulier :

  • hauteur de la dalle intermédiaire de 5.20 m.
  • pente transversale de la chaussée de 2.5%

Dans ses projets de travaux, le CF ne planifie pas un hauteur de 5.20 m mais se limiterait à une hauteur de 4.80 m. Ces travaux exigeraient une fermeture d’une durée de 1000 jours.

Le tunnel du Gothard a été ouvert à la circulation en 1980 avec les critères suivants :

  • hauteur de la dalle intermédiaire de 4.50 m.
  • pente transversale de la chaussée de 2%.

Si l’on considère les travaux de restauration simples qui conservent les mensurations du tunnel, celles-ci ne demandent aucune fermeture. Ceci a été confirmé par le CF dans une réponse à une question du conseiller national F.Regazzi du 16.9.2015.

La différence des coûts entre la restauration légale nécessaire du tunnel de sa génération, qui respecte tous les critères de sécurité et de fonctionnement, et la transformation du tunnel selon les normes les plus récentes, pas obligatoires, est énorme : la restauration couterait 250 millions et la transformation avec une deuxième galerie 2.8 milliards.

Le tunnel autoroutier de l’Arlberg, reliant le Vorarlberg au reste de l’Autriche peut être considéré comme le tunnel jumeau du Gothard. En effet, les deux tunnels ont le même âge et ont besoin tous les deux d’une restauration.  Les Autrichiens, membres de l’Union Européenne n’ont pas pensé une seconde à transformer leur tunnel en un chantier énorme comme s’il s’agissait d’un nouveau tunnel!  La restauration légale et conforme aux normes prévoit un coût de 160 millions d’Euros et seulement des fermetures limitées.

En un mot: la Suisse, qui ne fait pas partie de l’UE, estimerait nécessaire une reconstruction complète du tunnel aux normes prévues pour les tunnels à venir  tandis que l’Autriche, qui fait partie de l’UE, restaurerait la galerie de l’Arlberg selon les normes pour galeries existantes.

Le Conseil Fédéral doit revoir tout le concept de restauration du tunnel du Gothard pour les raisons suivantes :

  • la galerie actuelle peut rester fonctionnelle et sûre jusqu’en 2035 en intervenant avec  une restauration simple
  • l’exemple de la restauration de l’Arlberg montre que pour le Gothard il est possible de maintenir la galerie fonctionnelle et sûre, même après il 2035, sans interventions demandant des fermetures prolongées.
  • en 2035, donc dans 20 ans, les automobiles qui circuleront dans le tunnel seront d’une autre génération selon les exigences écologiques qui s’imposent: elles produiront peu ou pas d’émissions toxiques et  on pourra revoir le système de ventilation qui sera obsolète à son tour. La restauration sera donc encore plus simple, entraînant des coûts correspondants et n’entraînant pas de fermeture due aux travaux.

 

PD Dr.med. Kaj Klaue, Savosa